SVP lisez d’abord The Benefits of World Hunger
Brillante satire. Ce gars est génial!!! Quel fabuleux moyen de choquer nos consciences assoupies que de nous lancer au visage la cruauté inhumaine du système capitalisme dont nous profitons tous, sans exception. Ce texte devrait être largement diffusé avec la note suivante: Si vous croyez que George Kent est un homme incapable de la moindre compassion face à la misère humaine, détrompez-vous. Il cherchait clairement par ce texte à provoquer une réflexion, à sortir les gens de leur petite zone de confort douillet pour examiner un fugace instant les tenants et aboutissants du système d’exploitation sauvage des humains et de la nature grâce auquel les privilégies de ce monde (que nous sommes pour la plupart) profitent d’une abondance de biens et services sans antécédent dans toute l’histoire humaine. Ces hordes de travailleurs mal payés, non syndiqués et livrés à leur triste sort ont permis au système colonial européen de perdurer jusqu’à nos jours. L’esclavage pur et dur des travailleurs enlevés en Afrique et déportés dans les plantations des riches blancs européens a simplement été remplacé par un esclavage encore plus généralisé de milliards de travailleurs sous-rémunérés pour leur labeur. Si vous doutez des intentions charitables de George Kent qui, tel qu’indiqué, est l’auteur de nombreux livres dont Freedom from Want: The Human Right to Adequate Food, lisez l’extrait suivant de la description de ce livre à https://www.amazon.ca/-/fr/George-Kent/dp/1589010566/.
“This is both a descriptive and normative argument that worldwide hunger is best addressed as a human rights issue. Kent analyzes the current deplorable state of world hunger and malnutrition, demonstrating how governments, not food shortages or climates or famine, are to blame. But he is not claiming that governments must begin handing out bags of rice to solve the problem. Rather, adequate food as a human right requires that governments provide the resources and freedom to allow individuals and communities to provide for themselves. Seen this way, the human right to adequate food is an aspiration, a goal, requiring concrete and customized action plans to deal with wide varieties of communities.”
George Kent aimerait bien que l’organisme des Nations Unies cesse d’ignorer les causes structurelles de la faim dans le monde. Mais il désespère de réussir à faire bouger les engrenages encrassés de cette institution sclérosée, condamnée à obéir aux dictats des États les plus puissants du monde, tenant en otage les autres nations dans l’étau de leur contrôle des puissants leviers économiques et militaires leur ayant permis de devenir les “top dogs” de cette planète, les maîtres du monde et des masses impuissantes et serviles qui se plient sans rechigner aux exigences du système capitalisme esclavagiste qui les maintient en haut de la pyramide sociale du globe.
Ce système en est arrivé à l’apothéose finale de sa logique implacable de l’accumulation de la richesse collective entre les mains d’une infime minorité d’esclavagistes opportunistes et fortunés, alors qu’une poignée de multi-milliardaires sont devenus plus riches que la moitié la plus pauvre de l’humanité. Bientôt ce système pourrait s’effondrer sous le poids de ses propres déséquilibres monstrueux, entrainant avec lui dans sa chute une nature exsangue qui n’en peut plus de se faire presser le citron pour enrichir ces méga-égoïstes sans coeur ni compassion… sauf si arrive à temps un éveil massif des consciences, que ces claques au visage de George Kent et d’autres penseurs philosophes en éveil contribuent en partie à susciter.
Jean Hudon