La faute à qui? Censure des médias sur Facebook

La faute à qui? Censure des médias sur Facebook

Article sur Libre Média, le 13 août 2023
C’est la faute à Meta (mettons)
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MENLO PARK, CALIFORNIA – JULY 07: Getty Images via AFP)
ÉDITORIAL : 
Les grands médias devraient réfléchir aux causes profondes de leur naufrage au lieu de l’attribuer au succès des grandes plateformes, estime notre rédacteur en chef Jérôme Blanchet-Gravel.

Le 1er août dernier, Meta a commencé à bloquer les contenus médiatiques sur Facebook et Instagram en réaction à la loi C-18 qui oblige les grandes plateformes à distribuer aux médias canadiens une partie de leurs revenus.
Officiellement, la législation fédérale «vise à renforcer l’équité des relations économiques entre les entreprises de nouvelles et les plateformes de communication».
Temps durs pour les grands médias
La tombée de C-18 coïncide avec une période extrêmement dure pour les grands médias canadiens et québécois, parmi lesquels Québecor. En raison de difficultés financières importantes, le groupe a annoncé que l’émission Le monde à l’envers animée par Stéphan Bureau ne reviendrait pas à la rentrée, et qu’il cesserait de payer son loyer à l’Assemblée nationale. Ces signes ne mentent pas.
La semaine dernière, Québecor a aussi dû gérer une certaine crise à l’interne, lorsque Libre Média a dévoilé que de nombreux articles dirigés contre les non-vaccinés avaient disparu de ses plateformes. Vous pouvez lire les explications du Journal de Québec.
Et vendredi dernier, Metro – journal woke à Montréal – a annoncé qu’il cessait ses activités.
Le grand déni
Bref, les grands médias ne vont pas bien du tout, mais refusent toujours de faire leur examen de conscience pour réfléchir aux causes profondes de leur déclin manifeste.
Ces dernières années, au lieu de mener cette réflexion, ils se sont plaints auprès des gouvernements de voir leurs revenus publicitaires chuter, attribuant tous leurs déboires au succès des Facebook et Twitter.
D’une certaine façon, si les réseaux sociaux ont pu profiter du contenu des grands médias partagé par les internautes, ils sont loin d’être les seuls responsables de la conjoncture actuelle, également liée à la transition numérique, donc à la fin du papier.
Meta comme bouc émissaire
Les grands médias ont fait de Meta leur bouc émissaire, alors que leur modèle économique n’est plus viable et qu’ils ont servi d’outil de propagande sanitariste durant toute la pandémie. Non seulement les grands médias se sont mal adaptés au monde en gestation, mais la confiance est brisée entre eux et le public.
Durant la crise sanitaire, les subventions publiques leur ont permis de se maintenir en vie de manière artificielle, mais cette période est terminée, à moins que les gouvernements n’interviennent à nouveau sous la pression des grands médias eux-mêmes, et contre l’avis d’une bonne partie de la population.
La prolifération de faits divers d’une insignifiance surréaliste ne doit pas non plus aider ces grands joueurs en voie de perdition à conserver leur crédibilité.
Maintenant, après avoir accusé les grandes plateformes de «voler» leurs revenus publicitaires, de grands médias déplorent le blocage de Meta et implorent Ottawa de dénouer l’impasse, constatant une diminution de l’achalandage. Quelle ironie!
Nous avons besoin de vous
Dans tous les cas, il est déplorable que Meta n’épargne pas les médias indépendants comme le nôtre dans sa réponse au fédéral. Ici, nous ne sommes pas des ennemis, mais des alliés objectifs, comme l’a souligné Philippe Sauro Cinq-Mars dans ces pages.
Pour traverser cette période, nous avons besoin que nos lecteurs prennent l’habitude de consulter directement le site de Libre Média (libre-media.com) sans l’intermédiaire de Facebook ou d’un autre réseau social. Pour poursuivre notre mission, nous avons aussi besoin que vous vous abonniez. Et nous songeons à une application mobile.
Forte rentrée en vue pour LM
Libre Média poursuit son développement avec fougue et détermination, à la fois sur son site internet avec la presse écrite, et sur sa chaîne YouTube avec le volet vidéo.
À l’automne, nous allons continuer à publier des reportages sur le terrain (au Canada, en Amérique latine et ailleurs dans le monde), des chroniques, des enquêtes, de même que plusieurs entrevues de fond. Je rappelle qu’une antenne française de Libre Média a vu le jour l’hiver dernier: notre grand reporter Anne-Laure Bonnel effectue un travail remarquable à sa tête. Un grand merci de nous suivre et d’appartenir à notre communauté dynamique.

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